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2016-06-16 Cracovie franciscaine

Introduit par quelques mots en polonais (comme il se doit !) par notre bibliothécaire Monika Behm, frère Piotr Wrotniak, jeune capucin polonais, s’est adressé à nous dans un français impeccable. Il a su nous captiver et nous entraîner à la suite de cet "’immense cortège" de saints polonais, fils et filles du Poverello, qui ont marqué cette belle ville historique de Cracovie, appelée "la ville des saints" !
Nous vous donnons succinctement ici quelques dates qui jalonnent cette histoire franciscaine. Mais nous ne pouvons que vous conseiller d’aller écouter notre conférencier dans la rubrique "conférences-écoute en ligne" !

Les frères mineurs sont arrivés à Cracovie en 1237, donc après la mort de François qui était déjà proclamé saint. Ils ont été accueillis par l’Evêque de Cracovie qui leur a donné un terrain pour s’installer (Cracovie était alors une petite ville : 3 à 5000 habitants).

La bienheureuse Salomé (1212-1268), reine et clarisse : c’est la première sainte de la famille franciscaine en Pologne, à Cracovie.

Les soeurs clarisses s’installent à Cracovie en 1316.

Le Roi de Pologne, Casimir Jagellon, a invité à Cracovie un prédicateur italien le frère mineur italien Jean de Capistran qui a passé 9 mois à prêcher tous les jours sur le marché et dans l’église (1453-1454). Jean de Capistran a prêché dans l’Europe entière : il a été canonisé en 1690.

La famille franciscaine était présente à Cracovie avec la branche des Cordeliers et celle des Observants.
Une autre réforme est arrivée à Cracovie en 1625 : les frères mineurs réformés.
Enfin la réforme des Capucins est arrivée à Cracovie en 1695.

Le saint frère Albert (Adam Chmielowski) (1845-1916). Né dans une famille noble. Au cours d’un combat, pendant le soulèvement national, il est gravement blessé. Devenu artiste-peintre : son tableau le plus aimé : le tableau de l’Ecce Homo".
Arrivé à Cracovie en 1884, il découvre le Tiers-Ordre de St François après avoir été expulsé du noviciat jésuite. Il revêt l’habit tertiaire sous le nom de frère Albert. Il consacre sa vie aux pauvres.
Il fonde (1888) la congrégation de frères tertiaires appelés les Albertins. Puis c’est la naissance des Albertines (1891).
"Il faut être bon comme le pain qui est sur la table pour tout le monde et dont chacun peut se servir et satisfaire sa faim". (Frère Albert)

La bienheureuse Angèle Salawa (1881-1922), tertiaire franciscaine et mystique. Née près de Cracovie, d’une famille simple de 10 enfants. Elle est simple servants à Cracovie. Elle entre au Tiers-Ordre de St François en 1912. Pendant la grande Guerre, elle se met au service des blessés. Elle devient très populaire : on l’appelait "sainte demoiselle". Elle a passé les 4 dernières années de sa vie au lit comme malade. Elle est morte avec une réputation de sainteté. Son corps a été déposé dans la chapelle de la Passion du Seigneur dans l’église des franciscains de Cracovie.

Enfin saint Maximilien Kolbe (1894-1941). Né dans une famille ouvrière et très croyante. En 1909, il entre au noviciat chez les franciscains conventuels. Il fait preuve d’un esprit très savant et novateur. En 1912, il est envoyé pour faire des études à Rome. Impressionné par une manifestation anticléricale de la franc-maçonnerie, il fonde en 1917 la Milice de l’Immaculée. De retour en Pologne, il devient professeur de l’histoire de l’Eglise. Il imprime en 1922 le premier bulletin du "Chevalier de l’Immaculée". Il fonde la Cité de l’Immaculée (Niepokalanow). Il est envoyé en mission au Japon en 1930. Fait prisonnier politique en mai 1941 dans le camp de concentration d’Auschwitz. Il meurt le 14 août 1941 en ayant offert sa vie pour sauver un père de famille.
"Il n’y a pas de plus grand amour que donner sa vie pour ses amis" (Jn 15,13)

En finale, comme nous le dit St François : "C’est la honte pour nous, les serviteurs de Dieu, de parler seulement des saints. Il nous faut les imiter et mettre nos pas dans les leurs pour nous lancer vraiment dans la vie del’Evangile jusqu’à la fin" !